Les sept livres en lice, destinés à consumer vos jours et vos nuits, sont…
Léo Cassil, Le Voyage imaginaire (Кондуит и Швамбрания)
(Gallimard, 1937)
Christian Charrière, Mayapura
(Fayard, 1973)
Edouard Estaunié, « L’Horloge », in Les Choses voient
(Perrin, 1913)
Hans Henny Jahnn, La Nuit de plomb (Die Nacht aus blei)
(Seuil, 1963)
Leopoldo Lugones, La Pluie de feu (Las Fuerzas extrañas, 1906)
(Recto Verso, 1985)
Yves et Ada Rémy, Les Soldats de la mer
(Seghers, 1968)
Ludvik Vaculik, Les Cobayes (Morčata, 1970)
(Gallimard, 1974) (pp. 140-142-162)
Dans une atmosphère de liesse aussi complice que loquace, Les Cobayes (« Morčata » en tchèque) l’emportent au 2e tour par quatre voix, contre deux aux Soldats de la mer, de Yves et Ada Rémy (à qui a été décerné le prix Séléné), et une au Voyage imaginaire, de Léo Cassil.
Les jurés ont également « papillonné » au premier tour entre
• La Nuit de plomb, de Hanns Henni Jahnn,
• La Pluie de feu, de Leopoldo Lugones,
• et Les Choses voient, d’Edouard Estaunié
(à qui a été remis le prix de l’horloger-éditeur).
Louise Boudonnat, traductrice, écrivain
Nicole Caligaris, écrivain, lectrice kaléïdoscopique, familière des mondes de l’ombre, de l’imaginaire et des migrations, auteur entre autres du Barnum des ombres et d’Okosténie
Louis Chevaillier, directeur de Folio, poète, auteur de Icare en transe
Julien Doussinault, biographe et redécouvreur d’Hélène Bessette
Quentin Faucompré, dessinateur, sculpteur, performeur, et promoteur des combats de catch de dessinateurs nantais à moustache
Hélène Morice, lectrice polyvore et bibliothécaire à Fresnes
Sophie Quetteville, lectrice à haute voix et libraire bien urbaine du 60, rue de Belleville
Nous n’aurions jamais l’énergie pour entreprendre nos recherches de textes oubliés sans le relais de « passeurs », esprits avides, curieux et généreux avec lesquels on échange plus souvent qu’à son tour. Ils nous aident à partager cette affaire de passagers clandestins qu’est la littérature, comme nous aiderons plus tard les lecteurs à la partager à leur tour.
– Merci à Bérengère Cournut, Alice Debord & Charles Vincent : leur obstination à vouloir nous faire lire Le Voyage imaginaire de Léo Cassil a payé, et l’exemplaire trouvé un frais matin de septembre à la brocante du square Montholon n’a pas fait long feu.
– Merci à tel journaliste qui, cherchant des précurseurs à Jacques Abeille, nous a au détour d’une recension des Jardins statuaires permis de découvrir le nom (et l’œuvre) de Christian Charrière.
– Merci à Patrick Grée, infatigable épistolier & passeur, de nous avoir, parmi d’autres merveilles bien englouties, conseillé la lecture d’Edouard Estaunié.
– Merci à Fabienne Raphoz de nous avoir mis (de force) Jahnn entre les mains, et à Gisela Kaufmann de nous avoir procuré La Nuit de plomb.
– Merci à Jérôme Lafargue, discret et malicieux compagnon des lointains, de nous avoir soufflé le nom de Lugones parmi ses si belles légendes landaises.
– Merci à Christian Bourgois d’avoir crée la collection « Dans l’épouvante », dont nous avons entrepris très tôt le dépouillage systématique. Yves et Ada Rémy y avaient bien trouvé leur place.
– Merci aux éditions Sillage d’avoir ouvert une fabuleuse (et fastueuse) librairie, où Les Cobayes semblaient nous guetter en attente de futures expériences éditoriales.