Inédit. L’histoire d’une machine à décrypter la poésie conçue par Georges Perec à 25 ans.
Pièce de Georges Perec et Eugen Helmlé,
Traduction de Valentin Decoppet et Camille Bloomfield
Couverture : Matthieu Becker
978-2-487749-25-2 – 176 pages – 21,50 €
Georges Perec et son ami Eugen Helmlé, traducteur allemand des Choses et de La Disparition, ont travaillé main dans la main pour écrire cette pièce exceptionnelle, mettant en scène une machine à décrypter la poésie. Conçu en 1968, mais publié pour la première fois en français, ce texte précurseur interroge le potentiel créateur de l’informatique jusqu’à ses limites.
Georges Perec (1936-1982), écrivain membre de l’Oulipo, a fondé ses œuvres sur l’utilisation de contraintes formelles, littéraires ou mathématiques et sur le croisement d’un axe sociologoque, autobiographique et ludique où partout transparait le manque originel du père, tué à la guerre, comme de sa mère, disparue vers Auschwitz.
Eugen Helmlé (1927-2000) est le traducteur préféré de Georges Perec, dont il a traduit Les Choses, alors que Perec a tout juste 25 ans, puis La Disparition après entre autres, Exercices de style et Zazie dans le métro de Raymond Queneau. Il a aussi traduit Emile Ajar, Marguerite Duras, Jean Echenoz, René de Obaldia, Yasmina Reza, Georges Simenon, Roland Topor, Boris Vian et Martin Winckler. Un prix de traduction Eugen-Helmlé est créé en 2004 par la radio sarroise, qui récompense alternativement un traducteur français et un traducteur allemand.
Valentin Decoppet (né en 1992 à Lausanne), qui est à l’origine de ce projet, est diplômé du Master en écriture et traduction créative de la Haute école des arts de Berne. Doctorant sur l’œuvre d’Eugen Helmlé, il a publié deux romans (Les Déshérités en 2021, Charpilles en 2025) et a reçu la médaille de bronze aux Jeux de la francophonie en 2023 à Kinshasa pour sa nouvelle L’Absence.
Camille Bloomfield est traductrice de l’italien et de l’anglais, co-fondatrice de l’Outranspo, qui défend une approche créative de la traduction. Adepte du dialogue entre les arts, elle travaille la poésie dans et hors du livre (performance, écriture numérique, traduction, spoken word, recherche…) Elle dirige la collection de poésie et illustration « Les gens connectés », consacrée à nos relations numériques. Poèmes typodermiques (2023) est son dernier livre paru.
Crédit portrait : pour Camille Bloomfield : Nicolas Southon
« Un ouvrage à tiroir ou le goût de la plaisanterie, poussé jusqu’à l’extrême, prend des formes de plus en plus mathématiques. »
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