À 37 ans, Hohl est arrêté à Genève pour ivresse et outrage à agent. Trois nuits au poste, qu’il transforme en un récit intense et minutieux, explorant l’attente et l’humanité des marginaux, avec une profondeur digne de Dostoïevski.
Roman de Ludwig Hohl
traduction et postface par Antonin Moeri
979-10-95244-36-3–188 pages – 17€
Sortie le 7 octobre 2022
1941. Hohl a 37 ans et, après ses excursions à Vienne, La Haye, Paris, est retourné vivre à Genève. Un soir il est arrêté pour scandale sur la voie publique et outrage à agent – un agent qui lui a adressé une mise en garde pour ivresse.
Il va passer trois nuits au poste. Là, du sentiment d’attente aux lieux et aux hommes, il note scrupuleusement tout ce qu’il lui arrive, comme s’il rédigeait un rapport sur la police. La radiscopie de l’attente est prétexte à un art romanesque peu commun.
Constante réflexion sur la mémoire, ce texte fait revivre avec une étonnante intensité dramatique chaque moment passé parmi ces « parias et humiliés de la terre ». Hohl décortique le moindre fait et exprime un élan vers l’autre qui rappelle le Dostoïevski des Carnets du sous-sol.
Écrivain en marge, rivé aux mots, à l’écart de la société et de tous les courants littéraires, Ludwig Hohl (1904-1980) a très tôt revendiqué un parti pris d’opposition. Exilé à Paris, à Vienne puis aux Pays-Bas jusqu’en 1937, il s’établira par la suite à Genève où il écrit dans une cave, refuse de s’exprimer en dialecte alémanique et cultive son image de pilier de comptoir, fauteur de troubles et misanthrope railleur, de sorte que, jusqu’à la fin des années 1960, il sera plus connu pour sa légende sulfureuse que pour son œuvre.
Un récit elliptique, somptueux et épique, à la gloire de la ville et de la tempête artistique intérieure, traduit pour la première fois.
Roman de Ludwig Hohl
979-10-95244-32-5–128 pages – 15€
Sortie le 20 novembre 2020
Montparnasse. Un peintre à la dérive, buveur invétéré, tordu par une tempête intérieure, vit aux crochets d’un mécène dont il dilapide le maigre argent et le matériel de peinture, pour satisfaire sa quête effrénée d’apaisement par l’alcool.
Autobiographie à peine voilée, ce texte de l’arrachement, de l’errance et du désastre intérieur est le premier de huit textes et carnets inédits retrouvés dans les archives de l’auteur d’Ascension à Berne. C’est aussi, paradoxalement, son oeuvre la plus personnelle et la plus tragique. Fidèle à son habitude, Hohl l’a relue, réécrite, des dizaines de fois, finissant par arracher des pages entières à la veille de sa mort.
Un récit elliptique, somptueux et épique, à la gloire de la ville et de la tempête artistique intérieure, traduit pour la première fois.
Écrivain en marge, rivé aux mots, à l’écart de la société et de tous les courants littéraires, Ludwig Hohl (1904-1980) a très tôt revendiqué un parti pris d’opposition. Exilé à Paris, à Vienne puis aux Pays-Bas jusqu’en 1937, il s’établira par la suite à Genève où il écrit dans une cave, refuse de s’exprimer en dialecte alémanique et cultive son image de pilier de comptoir, fauteur de troubles et misanthrope railleur, de sorte que, jusqu’à la fin des années 1960, il sera plus connu pour sa légende sulfureuse que pour son œuvre.
« Un écrivain rare et cinglant »
Maxime Maillard, Le Courrier
« Un écrivain d’une exceptionnelle
acuité »
Yann Fastier, Le Matricule des anges
« Une œuvre hors-normes »
Jean-Bernard Vuillème, article paru dans « Le Temps » du 9 janvier 2021