Trois étudiants au chômage dévalent les nuits parisiennes en lisant Cortázar et les situationnistes. La revue Le nouvel Attila naît d’une impatience et d’une frustration de lecteur dans les librairies. Conçu en cinq semaines, le numéro zéro est un grand format illustré, imprimé sur papier ivoire et vendu 3€ à la criée, ainsi que dans une soixantaine de librairies. Cinq numéros suivront en trois ans (« la dérive à Paris », Fred Deux, « le supplice en littérature », Ramón Gómez de la Serna, Jacques Abeille).
Résurrection du prix Nocturne, qui récompense un livre épuisé d’inspiration insolite ou fantastique. Chaque automne se réunissent sept jurés, autour de sept livres épuisés et d’une bonne table. Le jury est tournant ; tous les lauréats seront (ré)édités.
Le premier livre des éditions Attila coïncide avec le dernier numéro de la revue. Gog, de Papini, premier lauréat du prix Nocturne, est imprimé grâce à une souscription à 666 exemplaires. L’accueil des libraires, la diffusion militante de Co-errance, et une tribune assassine de Michel Polac dans Charlie Hebdo assurent le lancement du livre. Illustré par 70 dessins de Rémy, Gog est réimprimé dans l’année.
Ascension, sorti en octobre 2007 et illustré par les traits fins de Martin Tom Dieck, se vend en deux ans à 4 000 exemplaires, enveloppés et livrés à la main par nos cohortes. La maquette de ces deux livres a été dessinée par Dominique Bordes, de Monsieur Toussaint Louverture. Nous goûtons aussi avec ce dernier les charmes de l’auto-diffusion.
L’Écorcobaliseur, de Bérengère Cournut publié en feuilleton dans les colonnes de la revue, est le premier texte contemporain d’Attila. De la même plume, suivront Palabres (2011) et Schasslamitt (2012).
Rencontre entre Benoît Virot et Frédéric Martin, accélération du rythme de parution. La maison d’édition rentre en diffusion au Seuil. En mars, Fuck America d’Edgar Hilsenrath, traduit par Jörg Stickan et coloré par Henning Wagenbreth, dépasse les 10 000 exemplaires ; même sort pour le Paris insolite de Jean-Paul Clébert en septembre, fruit de l’alchimie des désirs et des visions des deux éditeurs.
Le duo reprend son indépendance. Tandis que l’un anime Le Tripode, l’autre refonde un « nouvel Attila » autour de trois pôles : traductions et rééditions ; romans graphiques ; auteurs français contemporains. Les premiers livres sortiront au printemps 2014 et seront diffusés par Interforum.
Sortie dans une maquette dédiée aux auteurs français, dessinée par Cheeri, de Debout-Payé. Ce premier roman de Gauz arrive en un an à 9 éditions et 55 000 exemplaires tirés.
Création du label Othello. Dixième anniversaire du prix Nocturne.
Benoît Virot, grand timonier, créateur de la revue Le nouvel Attila et des éditions du même nom
Elsa Pierrot, scaphandrière
Et les historiques, dont le cœur est toujours dans la horde, mais l’esprit ailleurs :
Clara Rizzitelli, échansonne
Louis Daeffler, Tamina Beausoleil, Clara Donati, manuscripteurs
Cyril Gay, pionnier des projets image et d’anthologie
Théophile Sersiron, apôtre du nouveau monde, créateur de la Bibliothèque du Sasquatch
Benoît Vincent, farigoule webmestre
Julie Duquesne et Christophe Grossi, arpenteurs de librairies
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