COLLECTION CALQUES

Collection calques

La Scie patriotique

« Les hommes étaient hagards. Constamment au bord du vertige. Constamment pleins de rêves.
Pas des meilleurs. Le jour perdait toute épaisseur. La nuit depuis longtemps n’était qu’un cauchemar bref. La guerre était devant. »

Récit français de Nicole Caligaris
20 dessins de Denis Pouppeville
Tirage spécial :
10 exemplaires numérotés de I à X imprimés à l’encre rouge et augmentés d’un dessin original : 150 € (plus d’exemplaires disponibles)
90 exemplaires numérotés de 11 à 100 imprimés à l’encre rouge : 30€
978-2-37100-034-6 – 112 pages – 15€

Une escouade en déroute, sans repères, sans ennemi, abandonnée à elle-même au milieu de nulle part, se met à violer, à viser et à moquer tout ce qu’elle croise. Poule, rôdeur, petite fille ou curé, pas grand chose n’échappe à la bêtise et la vindicte de cette compagnie et de son chef, qui coupe tout ce qui dépasse avec sa scie patriotique.

Dans un style épuré et d’un grand classicisme, qui rappelle les pages de Casse-Pipe ou du Voyage au bout de la nuit, de Céline, voire une sorte de Désert des Tartares en déliquescence, Nicole Caligaris dépeint une danse macabre, disant l’absurdité colossale de la guerre.

© Eric Caligaris

Auteur de six romans parus pour l’essentiel aux éditions Verticales (Barnum des ombres, Okosténie, Le paradis entre les jambes…), et d’un hommage parodique à Ubu situé dans les milieux de la finance (UBU roi, chez Belfond), Nicole Caligaris explore livre après livre la violence des corps, des ombres, de la mémoire, de la guerre.
La Scie patriotique, inspiré par des dessins de Denis Pouppeville, est son tout premier roman, paru il y a vingt ans au Mercure de France, réédité pour cet anniversaire. Peu de temps après paraîtra sous forme de leporello un livre-opéra, Les Samothraces, sous le label Othello.
Lectrice partageuse hors pair, Nicole Caligaris vous convie dans son musée noir (Max Frisch, Michel de Ghelderode, Karl Kraus, Mervyn Peake, Antoine Voldine, entre autres, sur http://pointn.free.fr).

Denis Pouppeville (né en 1947) est peintre, graveur et dessinateur. Fils d’une modiste et d’un pêcheur terre-neuvas du Havre, il découvre à l’adolescence Jacques Villon, puis Ensor, Klee, Buffet, Rouault, qui déterminent son goût, toujours teinté d’humour et de sarcasme, pour un trait crûment réaliste.
Ses personnages de réprouvés crépusculaires et carnavalesques errent en cortèges dans des univers clair-obscur atemporels. « Je suis obsédé par la même histoire et j’essaie de la pousser plus loin. Mais quelle histoire ? »
Il a travaillé comme illustrateur de presse (L’Express, Le Monde, Le Magazine littéraire, Le Fou parle, aux côtés de Jacques Vallet, Topor, Reiser), enseigné à la faculté des Arts d’Amiens et à l’École des Arts décoratifs à Paris, et illustré de nombreux ouvrages, parmi lesquels le Journal de Renard (Les amis de l’Œuf sauvage), La Métromanie ou les dessous de la capitale, de Paulhan (Le Tout sur le Tout), Pantagleize qui trouvait la vie belle, de Ghelderode (La Pierre d’Alun), Ton nom est sexe, de Calaferte (Les Autodidactes), Aguicheuses et fantoches, de Gilbert Lascault, Jardin de poupées, de Lionel Bourg, Ubu enchaîné, d’Alfred Jarry, L’Archiconfrérie de la bonne mort, de Léon Bloy, ces quatre derniers titres aux impeccables éditions Fata Morgana.

« Un voyage sans retour au cœur de la nuit, une de celle qui sent la sale sueur des soldats confrontés à l’absurdité de la guerre. Un knock-out littéraire ! »
Mathieu, librairie Quai des brumes (Strasbourg)

Dans la presse écrite

« Sensationnel premier roman de Nicole Caligaris paru il y a vingt ans, La Scie patriotique est une danse macabre de pantins désarticulés. Les éléments essentiels de son œuvre sont déjà là : l’extrême dégradation et la mécanique du crime dans une langue qui tente d’aller au plus près de ses personnages tragiquement humains. »

Alexandre Mare, Le Monde des livres

« Auteure rare et précieuse, Nicole Caligaris décrit la déroute d’une troupe militaire, dans un pays enneigé. Si la guerre a disparu, la cruauté est toujours là, pire car sans objet. »
Emily Barnett, Grazia

« Cette réédition est l’occasion d’une relecture, et le saisissement est encore là, tellement cette histoire est écrite dans une langue qui ne saurait perdre de sa force. »
Bruno Fern, Sitaudis.fr

« La Scie patriotique, roman moins célèbre que celui mettant en scène Bardamu mais pourtant tout aussi fort, et influencé par des gravures de Denis Pouppeville. »
Romain Gonzalez, Vice

« La Scie patriotique est irréprochable. Dès la première page, le lecteur est happé et sait que le livre ne va pas le lâcher, que les mots vont rester. Le silence. Le blanc. Le blanc foulé au pied qui devient boue. L’humanité qui devient boue. La boue qui colle les vêtements aux corps, colmate les pensées, cimente entre elles la bêtise et l’absurdité. »
Lou Darsan, Un dernier livre avant la fin du monde

À la sortie du livre en 1997

« Un style exigeant, cadencé, froid comme une pierre tombale. »
Martine Laval, Télérama

« Une descente en apnée dans les tranchées d’une drôle de guerre qui touche le fond de l’humanité. »
Éric Naulleau, Le Matricule des Anges

« Un chant continu, lancinant comme un lamento. »
Patrick Kéchichian, Le Monde

« Un livre qui de la guerre pétrit la matière sordide et fangeuse, un livre sans discours ni métaphore, dont l’écriture montre à cru la charogne. »
Jean-Pierre Siméon, L’Humanité

« On a beaucoup écrit sur la guerre, ces derniers temps, mais rien qui égale ou même approche la force de ce premier roman, remarquable, une force qui, toute entière, réside dans la puissance suggestive de ce constat insoutenable : dans une situation de guerre, tout homme peut devenir un monstre et découvrir dans le crime collectif une terrible jouissance. »
Louise L. Lambrichs, La Croix

À la radio

« Une écriture très sèche, saccadée, avec des phrases très courtes, une ébriété de l’écriture, une danse folle qui nous emmène avec ces soldats dans cette attente qui fait penser au Désert des tartares. »
Gwendoline Touchard, librairie Les mots et les choses (Boulogne-Billancourt) dans l’émission de Christophe Ono-Dit-Biot, Le temps des librairies, sur France Culture

Sur la toile

« La Scie patriotique bouscule, malmène et interroge. Dès son premier roman, Nicole Caligaris a su s’imposer comme un personnage incontournable de la scène littéraire française. »
Les chroniques de Racines

Tirage spécial

– 10 exemplaires numérotés de I à X imprimés à l’encre rouge et augmentés d’un dessin original : 150 €
– 90 exemplaires numérotés de 11 à 100 imprimés à l’encre rouge : 30€

Sur la masse des 3 000 exemplaires, 100 exemplaires tirés au sort, numérotés de I à X et de 11 à 100, ont été imprimés dans une couleur sang de bœuf, dont 10, assortis d’un dessin original de Denis Pouppeville, signés par l’artiste et l’auteur.

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