Cette photo transmise dans la nuit d’hier par Jérôme Baccelli, qui vit au nord de San Francisco, m’a bouleversé. Elle cristallise en moi les quelques pages de « Baleine « de Paul Gadenne, une nouvelle de dix sept pages parue dans la revue Empédocle en 1949, reprise et rendu célèbre dans les années 80 par Actes Sud.
Gadenne décrit les réactions et les interprétations, d’une poignée de badauds devant une baleine échouée sur la côte atlantique basque : texte mythique, l’archétype peut-être de la parabole, qui se grave profondément sans que s’épuisent jamais ses symboles et ses signifiés, sans que j’en comprenne jamais jusqu’à aujourd’hui la puissance du référent.
Cette masse cryptique, ce labyrinthe de signes, auquel j’ai dédié une petite étude croisée avec Moby Dick dans l’un des premiers numéros de la revue Le nouvel Attila, pour moi la manifestation la plus énorme de l’incarnation et du mystère terrestre, est une baleine blanche.
Le sceau que j’aurais voulu sur un ex libris.
Mon alpha et mon oméga.
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