Ramon Sender ,
Noces rouges (1942 ; trad. Seghers, 1947)

Une émeute qui dégénère en guerre civile secoue l’île espagnole où sont relégués des forçats. L’arrivée de la jeune épouse du gouverneur et la fête improvisée pour l’occasion vont réveiller les frustrations tapies en chacun et faire basculer l’île dans un cauchemar de violence, de vengeance et d’ambitions. Le passé remonte à la surface ; les liens se font et se défont d’une manière irrationnelle ; les personnages, qui se meuvent comme des fantômes ou des ombres chinoises, en viennent à se confondre ; par l’atmosphère délétère et fantomatique, empreinte de magie, ce roman rappelle Au dessous du volcan. Comme dans ses autres livres, l’auteur du Requiem pour un paysan espagnol étudie l’étrangeté et la complexité des caractères humains, dans un monde nimbé de mystère.