Yvonne Escoula,
La Peau de la mer (Gallimard, 1972)
Elle pousse jusqu’à l’extrême la notion de « fantastique intérieur », portée par d’autres femmes comme Anna Kavan, Marlen Haushofer ou Yvonne Caroutch… et si bien illustrée par la collection « Marabout fantastique ». Yvonne Escoula feint de saisir l’insaisissable, ce qui s’écoule : en réalité, elle prend un plaisir sorcier à le laisser filer, tout en invitant à une troublante réflexion sur le rêve et sur l’écriture. Par la précision et l’abstraction de son style, elle évoque certaines méditations de Manganelli. Au bonheur d’une écriture miniature et exploratrice, elle ajoute la puissance d’une ambiance « sur le fil », où tout peut toujours basculer.