Stefano d’Arrigo et sa femme Jutta Bruto
Stefano d’Arrigo naît à Alì Marina (aujourd’hui Alì Terme) (ME) le 15 octobre 1919.
Il mène à Messine des études littéraires sur Friedrich Hölderin, puis se transfère à Rome où il collabore à diverses revues littéraires et fréquente les cercles artistiques.
Il publie un recueil de poèmes, Codice siciliano [Code sicilien], en 1957 chez Scheiwiller, reparu en version augmentée chez Mondadori en 1978, puis chez Mesogea en 2008.
En 1957-1958, il commence l’élaboration d’un roman dont il finit une première version au début des années 60 : La testa del delfino ; comme il participe avec ces pages au prix Cino del Duca, qu’il remporte, il est repéré par Elio Vittorini qui en publiera un extrait d’une centaine de pages, dans le troisième numéro de la revue Menabò qu’il anime avec Italo Calvino. Cet éclairage attire les éditeurs et c’est finalement Mondadori qui l’emportera.
Un long processus de corrections des épreuves du texte qui s’intitule maintenant I fatti della fera, puis Horcynus orca, s’engage alors, se dilatant pendant bien quinze années, au grand dam de l’éditeur, jusqu’à la parution effective en 1975 (cf. la section Genèse). Le roman est écoulé à plus de 100 000 copies, et attire l’attention de nombreux lecteurs. La version initiale des Fatti della fera est publiée de nouveau par Rizzoli en 2004, à l’occasion de la publication des œuvres complètes.
Il publie son second roman Cima delle nobildonne [Femme par magie] en 1985, dans un format et un style totalement différent ; la langue est précise et dense, le roman est court, qui narre les aventures d’un hermaphrodite, aimé par l’émir de Kuneor, qui sera transformé définitivement en femme, Amina.
Stefano d’Arrigo tient un petit rôle dans le film de Pasolini Acattone en 1961. Il reçoit le prix Mondello en 1977.
Il meurt à Rome en 1992.