Rien qu’un surhomme

Olaf Stapledon,
Rien qu’un surhomme (1935 ; trad. gallimard, 1952)

« Odd John » est un enfant surdoué. Petit garçon, il inspecte le monde, étudiant et maîtrisant, bientôt mieux que les plus habiles spécialistes, toutes les sciences – physique, anatomie, économie, technique… – possibles et imaginables. Afin qu’aucun domaine de l’activité humaine ne lui reste étranger, il étend même son génie au vol et au crime. Au fur et à mesure de sa croissance, et de sa rencontre avec d’autres spécimens de « l’espèce moins humaine », il remet en cause les valeurs culturelles de l’humanité.
Olaf Stapledon (1886-1950) a livré une dizaine de romans, qui sont autant des méditations que des fictions. « Deux expériences ont compté dans ma vie, disait-il : la philosophie et le désordre de la ruche humaine ». Borges admirait en lui la « précision du naturaliste ». Célébré par Virginia Woolf et Winston Churchill, il a influencé Aldiss, Clarke, Lem, sans se considérer jamais comme un auteur de SF.